samedi 15 août 2009

La Boca. Let's listen Tango! Music & Dance... por favor

La BOCA, tourisme, couleurs et pauvreté...







Quartier touristique, coloré et rythmé par la musique sensuelle et endiablée du Tango, la Boca attire, nous, jeunes étrangers en quête de dépaysement.


Toutes ces couleurs parviennent admirablement à faire oublier la pauvreté pourtant si marquée du quartier... mais ce n'est que factice, une simple apparence pour que tout cela paraisse moins triste.

Aussi, la misère se cotoie avec la richesse du touriste en quête de spectacles et cette sensation est à la fois désagréable et gênante. Et, gare aux touristes inattentifs qui troublés par la beauté et le charme du quartier en oublient la misère et s'adonnent à des ballades et s'éloignent un peu trop du "Caminito".
Ainsi, ce quartier semble davantage animé par les mouvements touristiques et les flash des appareils photos que par les habitants du quartier eux mêmes. Et se pose généralement la question: "Y a -t-il vraiment des gens qui vivent dans ces maisons?"

Certaines de ces maisons sont utilisées pour que le touriste puisse se faire prendre en photo depuis la rue, comme si, il avait réellement visité une authentique maison du quartier. De même, des danseurs de tango sont présents pour que le touriste puisse se faire prendre en photo dans une posture "tango-ienne". Ainsi y a -t-il vraiment une activité outre celle du tourisme, est ce vraiment un quartier authentique?

Et cette authenticité, heureusement, elle existe!
Nous la rapellent ces maisons colorées, ces peintures au mur qui sont le symbole de manifestations passées, ces enfants qui jouent au foot dans la rue, ces visages marqués de l'empreinte de la misère et le fameux hippodrome. Hippodrome, qui lui, est coloré à la Ikea fashion: jaune et bleu, ce grand edifice sportif m'a rappelé l'espace d'un instant (avant de me dire "Clémence, tu es en Argentine, à La Boca, y a pas d'Ikea par ici!") les vastes batiments qui jalonnent les rocades des grandes villes, connus sous le nom d'Ikea!

Ce quartier ( barrio ) abrite les plus pauvres, par des immigrés qui sont arrivés à Puerto Madero et qui se sont installés dans ce quartier.
Aujourd'hui le Port n'existe plus ou sinon, sous forme d'horreur de bêton grisâtre qui retient une mer si polluée qu'elle en est noire et ressemble comme à une mer de boue vaseuse et immonde. Ma décision est prise: je finis sur cette note poétique de "boue vaseuse et immonde".

Bon appétit bien sûr!

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