mardi 2 novembre 2010

L'invitation au voyage

VOYAGE ...



Mon enfant, ma soeur,

Songe à la douceur

D'aller là-bas

vivre ensemble!

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble!


Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux,

Brillant à travers leurs larmes.


Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.
.............................
...........................
Charles Baudelaire.- "Les Fleurs du Mal"

samedi 15 mai 2010

Les cépages de Mendoza

EL CAMINO DE LOS VINOS

Avant-bouche en photos:


Papa, maman, sur leurs bicyclettes, tous les deux admirateurs de ce si joli spectacle.



"A bicyclette"
Le chignon de maman et les empanadas... deux choses que j'aime beaucoup.


Let's GO to Bariloche!



La route des vins...

Après une arrivée familiale triomphale et quelques heures passées à Buenos Aires, nous étions partis, papa, maman et moi, succomber au charme du bouquet des vins argentins.
En bons amateurs de vins que sont mes parents, la route des vins était le passage obligé.
Et, malgré le fait que j'y étais déjà allée avec mes chères soeurs... y retourner ne m'a absolument (pas) coûté! Bien au contraire...
Autre expérience, nouvelles bodegas, nouvelles dégustations bref, des moments savoureux.

15 heures de route dans les pattes dont quelques escales par ci par là histoire de manger un bout (depuis quand le repas peut ne pas être compris dans la tarif? Hein!? Argh... Argentine "mas o menos" et logique du "on sait pas trop"), nous arrivons enfin dans la magnifique ville de Mendoza à 9h du mat'.
Ici, commence l'aventure du taxi :
On s'embarque dans un taxi qui nous dit connaître l'adresse.Mais, évidemment, en bon argentin qu'il était sa connaissance était relative, si bien que l'emplacement de cette fameuse posada borravino a été découverte grâce à ses "y... una preguntita por favor. Donde queda la posada por favor?" lancés à qui bon lui semblait susceptible de connaître... Mais bon, ça nous aura bien fait rire de voir ce drôle de bonhomme à la fois petit, moustachu et osseux s'agiter. Cet homme aura eu le privilège de marquer mes parents à tout jamais avec ses "una preguntITA".
Mais, 50 pesos (environ 10€) son spectacle quand même ...
Enfin, on finit par arriver à LA posada, un gîte rustique et chic ubiqué dans un petit coin tranquille loin de l'agitation urbaine, perdu entre des arbres, des vignes et les champs.
Et quel fût le bonheur de se réveiller chaque matin pour dévaliser la mesa llena de médias lunas, petits pains chauds, fruits juste cueillis (là... sur le truc des fruits, peut être que j'exagère un tout petit peu) et à coup de grands bols de cafe con leche.
[Aparte: Par contre, maman, je n'oublierai JAMAIS ce matin là où tu as gentiment voulu aller me chercher du lait mais que tu m'as servi du yogourt à la fraise dans mes céréales... c'était vraiment dégoutant. Ne crois pas t'en tirer comme ça!].
Une fois nos panses bien remplies, let's go to explore! Et, nous fûmes de bons explorateurs pour ainsi dire... car, au milieu de cette nature verdoyante, avec pour horizon un magnifique panorama sur la Cordillère des Andes, on a découvert LE restaurant (oui car ce n'est pas cualquier restaurant). Là bas, dans ce bouiboui du bourg de Chacras, on a pu savourer les meilleurs poulets au monde, cuits à la parilla et délicatement arrosés de citron, accompagné d'une petite salade légère et d'une bouteille de vin tout droit venu du caviste d'en face. La felicidad à l'état pur les amis. C'est après ça, qu'on s'est décidé à aller à la cave LAGARDE, à pieds mais nous avions sous-estimé le temps requis pour y arriver -je crois bien que mes parents ont détesté l'évaluation des cuadras argentines à ce moment là de l'histoire-.
On y aboutit... quelques 10 km de marche après... et là, les portes étaient fermées, on fait du forcing, je nous présente en tant que pauvres victimes européennes qui avons longuement marché rien que pour venir déguster un petit verre et... quelques minutes plus tard, nous sirotions tranquillement deux petits verres rouge et un blanc. Visite improvisée des lieux et retour à la posada (en taxi, por favor) avec au menu, les prémices d'un amour voué aux délicieuses empanadas (mini chaussons fournies de viande- ou poulet- ou légumes).
Sachant les projets de ma mère d'en préparer en France... ça doit signifier, qu'ils ont fortement apprécié!
Le lendemain, jour de Pâques, après une attente d'une heure près d'une route de semi campagne pour tomar un bus -on était presque sur le point de faire du stop- petit tour dans la ville de Mendoza pour faire découvrir le charme de cette ville belle et dynamique. Messe de Pâques à la basilique pour voir ce que ça donne une messe à l'autre bout du monde-les habitudes ne changent pas, nous sommes ENCORE arrivés en retard. On ne change pas une équipe qui gagne- quête d'un bon restaurant avec du bife de lomo arrosé au Santa Julia, balades dans la ville et retour au bercail.
Le jour suivant a été sportif puisque, au guidon de nos bicyclettes,nous nous sommes aventurées sur les petites routes de Chacras pour en découvrir les quelques bodegas:

  • Alta vista ou le charme d'une cave moderne, dynamique, au personnel vif et agréable et surtout... au savoir faire incontournable (ils trient les raisins grain par grain);
  • Weinert ou l'implantation d'une cave aux allures massives allemandes, costaux, à l'architecture du type chateau de pierre rouge bordeaux (ambiance plus froide) et aux méthodes traditionnelles -mais mamamia, ils cuisinent des pizzas à l'italienne absolument époustouflantes-;
  • et Casa de Chacras (quelque chose comme ça), bodega qui profite d'un cadre exceptionnellement beau entre lacs, vignes à perte de vue. Les sous sols de cette cave n'en finissent plus, c'est un véritable labyrinthe .
Evidemment, à chaque cave, c'est le régal des vins mais le thème est que: entre chaque cave, il faut pédaler à bord de nos vélos! Le vin montant à la tête rapidement, l'effort devient chaque seconde un peu plus difficile -surtout avec le vélo pourri qu'a récolté mon père... du coup...à qui on le refile hein??Cléclé!! Ah ouais... Merci! Vraiment, c'est trop gentil.- On rentre à la posada rigolant, EX ténués mais de TRES bonne humeur.

Mais déjà... la région des lacs et les horizons de Bariloche nous attendaient.

Chau Mendoza!



vendredi 7 mai 2010

Ôde à la flexiblité, l'observation et la liberté

Combien de fois, je me surprends à sourire, rigoler alors même que je suis en train de marcher seule dans la rue.

Il faut dire qu'il y a matière: entre les dalles farceuses, l'aventure des colectivos chaque matin où tu manques de t'étaler sur le sol telle une crêpe prise au dépourvu (et cela dans une ambiance disco ou rock ?), l'agua con gas, le cafe con leche, les "bajas", les gros lourdeaux qui te lancent d'une voix nasillarde des "hééééénnnn Preciosaaaaa!", les "che boludo", l'hystérie des filles de la facu, leur voix totalement cassée et de sonorité vraiment pas élégante, mon petit vendeur bolivien de fruits et légumes, les "bueno, no tengo cambio, asi que me debes 25 centavos la proxima vez" et tous les 25 centavos que j'ai probablement jamais rendûs, les gens louches du colectivo chaque matin qui se tombent les uns sur les autres qui commencent à rougir et se lancent des regards timides et charmeurs, les gens qui chantent, le charmant serveur du Starbucks qui nous reconnait tant on y va, les dégustations gratuites du Starbucks, les librairies-disco-cafe.
Quand je pense à mon rythme de vie à Bs As, tout ce que j'en déduis est que la vie est belle et qu'il faut profiter de chaque minute, chaque seconde qu'elle nous octroie car le temps, lui, nous en empêchera. Saloperie de temps qui s'en "va volando".
A parte: J'adore cette petite expression, l'image d'un temps qui vole, le symbole de l'espoir d'un "mieux"derrière lequel on court mais qu'on ne parviendra jamais à rattraper car il s'en ira implacablement toujours à une vitesse irrattrapable(la fin est un peu triste).
C'est ça en quelque sorte le principe du record, tous ces gens qui essaient de méjorer leur temps, ne font en fait que courir, nager, skier après lui mais le grand gagnant dans l'histoire c'est le temps. Mais, allez dire à un champion du monde qui s'est vu remettre la médaille d'or qu'il ne sera en réalité toujours que le second. Difficilement acceptable.

En parlant des colectivos (qui sont en fait des bus argentins) je m'en vais attendre le bus 111 passant à deux cuadras -rue parallèles- de chez moi, j'attends quelques minutes et là je regarde autour de moi et il y avait bien moins de monde que d'habitude.

Je n'y prête pas attention quand, TOUT A COUP, je tourne la tête vers le poteau servant d'arrêt de bus et j'aperçois une feuille A4 avec une écriture de fin de vie d'un stabilo bleu, maintenue accrochée au poteau grâce à un maldito bout de scoth présentant quelques faiblesses et je lis "el 111 no pasa mas".
Alors là, grosse blague quoi! On croit rêver, ils comptent faire comment quand le scoth aura rendu l'âme, quand l'écriture du stabilo sera humidifiée par une pluie diluvienne? Bouche à arrière dans Buenos Aires?
Et qu'est ce que vous faites dans ce genre de cas? Bah vous rigolez! Tout seul, face au poteau.
Tant stupéfait par ce manque d'organisation, y a pas de quoi se plaindre, vous marchez jusqu'à l'Avenida Santa Fe, prenez un autre bus, arrivez avec un bon retard en cours mais "no pasa nada", ça ne fait rien! Puis, de toute façon "ya fue", c'est trop tard, on va pas réparer cet évènement passé.

Tous ces petites choses font que je ne m'ennuie jamais, il y a toujours matière à sourire, observer et analyser et pour ainsi dire... ça me plait, ça m'enchante, ça me fascine.

L'Argentine me donne le sourire.

mercredi 6 janvier 2010

Une aventure achurée

J'ai laissé à l'autre bout du monde une page de ma vie, le monde que je me suis crée.


Déjà quelques 5 mois qui se sont écoulés. On avait bien raison de me prévenir que le temps filait à toute vitesse, et pourtant... avec toujours la même surprise innocente, je m'aperçois face au fait accompli, de cette généralité. Comme toujours... m'y préparant à moitié, avec cette nonchalance qui est mienne et qui me sert de bouclier.


Ainsi, me voici de retour à la maison et j'y retrouve avec une rapidité rare mes repères. J'ai cette envie de repartir en quête de nouvelles aventures, pour ne pas stagner, pour continuer dans ma lancée mais la contradiction s'impose... je voudrais rester et ne plus les reperdre.


Les "perdre" voici un mot bien inapproprié, je n'ai rien perdu, sans doute y ai-je gagné. Mais, pourquoi y connoter sans cesse un satané jugement de valeur, cette valeur du bon et du mal? J'ai simplement avancé comme je le souhaitais, sur la route que je voulais emprunter, je m'en suis écartée quelques temps pour revenir à mes beaux souvenirs dorés et, déjà, il fallait que l'histoire s'arrête là.


Alors, pourquoi ces doutes inutiles? Que ferais je de plus ici?


Ce qu'il y a de bien dans ce temps de répis, dans ce retour au nid douillé c'est que ça ne dure pas. Tout ce qui dure devient routinier et ennuie. Je ne veux pas m'ennuyer, je veux vivre.

Il faut savoir que ça ne dure pas pour que ce soit à notre gout, tel qu'on le désire, avec cet attrait pour un objectif particulier, le but du "profitons".

Comme les turbulences sourdes d'un refrain qui se répète et résonne, des questions s'amoncellent, sans nécessairement ayant besoin d'une réponse. Des doutes, des attentes, des "qu'est ce qu'il se passe maintenant?". Et puis revient, l'espoir, l'espoir d'une rencontre, l'envie de découvrir, de continuer son chemin, de "voir du pays".

C'est pas qu'ce soit pas beau, c'est pas qu'elle est pas belle ma France... mais que voulez vous? Je rêve d'ailleurs, ailleurs pour un temps, pour un instant seulement. Ca ne durera pas, car tout ce qui est beau, ne dure pas. Alors vivons pleinement ce que nous avons.




Repartons sur les routes. Je n'en ai pas vu la moitié.

J'ai encore mon bout de chemin à parcourir et... ce bout... il est sacrément long.






mardi 1 décembre 2009

Histoire en papier!


Des droits de quoi?








Aujourd'hui, 1er décembre 2009, je me suis motivée à aller lire mon cours dans un parc au soleil, je pars de chez moi, me retrouve dans la rue "Uriarte" (qui, soit dit-en passant est le nom de la rue où je vis) et, je me retrouve nez à nez avec la fameuse bibliothèque du quartier.
Sérieuse, motivée, rigoureuse (comme ça ne m'était pas arrivée depuis alors 5 ou 6 mois), je me décide à y entrer.
Je m'inscris, m'assois, regarde ci et là pour voir l'organisation de cette petite documentation de quartier et finit par me mettre, petit à petit, à ma lecture. Je tente, tant bien que mal, de me concentrer mais les livres aux alentours me turlupinent: "littérature espagnol", "littérature anglaise traduite", "littérature argentine", "les textes fondamentaux", "les livres pour enfants", on y trouve de tout.

Alors, curieuse, je vais feuilleter quelques uns d'entre eux, commence à lire un de G. Garcia Marquez. Il m'intéresse. Je me rassois et commence la lecture de ce bon vieux Marquez.

Puis, je me dis, "bon je vais m'inscrire en tant que membre à cette bibliothèque, pour pouvoir emprunter". Je me renseigne et les documentalistes présents me disent que pour les étrangers, "l'inscription est valable seulement 3 mois". M'en allant dans un mois," no vale la pena".

C'est alors là, à ce moment précis, que la culture argentine m'est apparue de plein fouet:

-Sinon, niña, tu peux aller faire des photocopies du livre dans la librairie d'à côté. Ca te coutera moins cher que d'acheter le livre, me dit le documentaliste.

La conclusion de l'histoire?
Il n'y a aucun doute à affirmer que: les droits d'impression, les argentins, ils connaissent pas!

Uruguay, séjour pluvieux, séjour heureux!

A peine arrivées sur le sol argentin, j'embarque déjà mes deux soeurs pour un autre pays, inconnu pour toutes les trois:



Come on, direction l'Uruguay (et ses galères)!

[ Ca paraît toujours un peu fou dis comme ça, mais en réalité, depuis B.Aires, l'Uruguay n'est qu'à 1 heure, mas o menos, de bateau ]

Mais revenons en à nos folles aventures...
Nous quittons B.Aires, manquons de voir nos sacs à dos tomber dans l'eau marron du Rio (procédés plus que douteux en termes de sécurité et d'organisation), nous installons dans le ferry, rigolons à propos des chaussures roses à talon d'une petite fille à peine âgée de 8 ans et l'heure passe et... déjà, nous voilà dans un autre pays. Tampon de la douane, récupération des sacs (plus mal organisé, tu meurs!) et EN ROUTE!

Tout d'abord, Colonia. Pittoresque village situé sur le littoral Uruguayen, on y a passé notre première journée et ça valait le coup d'oeil!Des petits maisons de toutes les couleurs: roses, vertes, oranges, jaunes; de charmantes rues pavées, de vieilles voitures dont on aurait presque oublié l'existence, des gens agréables, un temps plaisant, des tortillas délicieuses et une bière succulente: la PILSEN, cerveza local.
Le soir, décidées à marcher 5km pour aller voir des ruines situées là-bas, on se lance sur les routes, on arrive sur des plages, à l'heure du coucher du soleil, tout est parfait. Tout est parfait oui, sauf qu'on marchait, marchait, continuait à marcher et puis... pas de sortie... un mur de terre d'une dizaine de mètres nous empêchait de sortir de cette plage. Il était tard, des gens qui étaient louches venaient à notre rencontre, pas de lumière, une barque abandonnée dans le Rio, Cayote commence à nous rappeler avec vivacité la situation, ce qui commence à stresser tout le monde. Rires nerveux. Et puis, on a continué à marcher, longtemps, et on a fini par trouver une route. Ouf! Les aventures s'annoncent bien... déjà!
Au final? Les ruines? Elles demeurent inconnues à nos yeux. On a assisté,en revanche, durant quelques minutes, à un match de foot local depuis le haut d'un poteau électrique ce qui nous permettait de voir tout le stade.

Le lendemain matin, on se réveille, entendant la pluie battre le sol du patio, en apprenant que l'Uruguay a 1h de + pour le fuseau horaire et nous décidons à partir pour Montevideo, pleines d'espoir, après avoir pu déguster un bien bon petit déjeuner.
2heures de bus et arrivée à Montevideo.
On prend un taxi pour pouvoir aller à l'auberge dans laquelle on avait l'idée de loger.
Julie monte devant, moi et Charlotte derrière, et là... Ah mais qu'est ce qu'il se passe! ... on s'aperçoit qu'une vitre nous sépare du conducteur et de Julie!
Julie, ne parlant pas un mot d'espagnol, la vitre m'empêchant de me faire entendre, ce fût un moment très technique qui a consisté à faire passer l'adresse inscrite sur un papier par la fenêtre à Julie pour que le chauffeur puisse la lire. Finalement, on arrive bien à l'auberge sauf que... plus de places, on nous en conseille une autre... plus de places, on va dans l'avenue la plus fréquentée (si tentés soit on de dire qu'elle est "fréquentée" et là, le premier hôtel venu, un bouiboui pas cher nous accueille les bras ouvertes. On accepte de peur de rien trouver pour dormir. On monte dans les chambres et là, on comprend notre douleur, on comprend pourquoi c'est si peu cher. C'est juste immonde, abandonné, sale, insalubre, et en plus de tout cela, ça pue la mort. Douche au dessus des toilettes avec pour couronner le tout la grande découverte matinale (ce qui a réjouit Charlotte) qu'il n'y avait pas d'eau chaude et que des mille pattes, du moins des grosses bestioles, sortaient des égouts.

Imaginez vous être réveillée par Charlotte, à 6heures du mat', debout, dans l'entrouverture de la porte de la salle de bain, nue et recroquevillée par les gouttes d'eau froide qui lui tombait dessus, les tongs aux pieds "au cas où", le visage fatigué et de mauvaise humeur. Imaginez la criant car "ça fait 10 min qu'elle attend UNE goutte d'eau chaude" et que AAAAAH, ya des BESTIOLES!!
Bref, une horreur. Scène apocalyptique mais drôle pour moi et Julie, toujours sous nos couettes.

Après quoi, qui c'est qu'on a envoyé à l'accueil? Cléclé! Le gars de l'hôtel a fait genre son mac gyver en faisant couler 3 gouttes d'eau chaude et a dit "qu'il fallait attendre encore un peu" mais n'a rien résolu au problème! Donc, pas de douche Cayote!

N'allez jamais dans la capitale. Montevideo est la ville la plus morte qu'il doit exister au monde. Un samedi après midi, personne dans les rues, magasins fermés, restaurants idem sauf... le fameux Burger King! Vous voyez à quoi on en est réduite? Venir en Amérique du Sud pour manger un BK ( C'est légèrement lamentable; Ceci dit, le Whopper extrem king est un vrai délice. Hum ouais bon j'arrête!).
On a passé donc la journée à chercher QUELQUE CHOSE A FAIRE (des musées, des expos, des quartiers sympas).... en vain! On a donc rigolé nerveusement de notre inactivité.
[ Et en plus de ça, il pleuvait]
Heureusement, ce fût une bonne soirée avec notre petite famille de brésiliens rencontrée dans un pauvre petit restaurant gérontocrate (moyenne d'âge? 80 ans) de la ville, un des seuls ouverts un samedi soir!
Mais qu'est ce qu'il se passe à Montevideo? Partons.

Partons vers Piriapolis, petite ville portuaire où l'on aurait pu profiter de la jolie plage s'il n'avait pas plu... Argh. Mais qu'est ce que c'était drôle!
Ballades dans la ville, au port, sur les sentiers de terre rouge au milieu des toutes petites maisons uruguayenne ( j'aurais l'impression de vivre dans ma chambre. Besoin d'espace!), ballade au beau milieu de cette magnifique végétation, appréciant le beau petit marché et découvrant les poissons frais tout juste ramenés de la pêche nocturne. Ce petit village de pêcheur nous aura donc bien plu mais... il aura aussi bien plu. 30 minutes de soleil nous ont permis de sortir nos bikinis et de nous mettre à l'oeuvre pour une de nos danses favorites, le QUE CALOR!
On a terminé par une ENORME Glace (pour moi, chocolat suisse et menthe aux copeaux de chocolat) enrobée d'une fine couche de chocolat noir fondu. Un régal! Que vouloir de plus?

Mais tout bonheur a une fin et la phrase fatidique "Allez, c'est pas tout mais maintenant il faut rentrer à notre cher hôtel à MONTEVIDEO" tombe comme une sentence terrible.

Ceci dit, vous savez quoi?

Toutes ces galères font que je garde un souvenir mémorable de ces premiers pas en Uruguay avec mes soeurs tout simplement car, malgré tout ça, on avait pas perdu notre BONNE HUMEUR!

[ Un seul truc à rajouter:
"Montevideo, je te kiffe" dixit Charlotte ]


MILES BESOS. Hasta jamas Montevideo!



mercredi 18 novembre 2009

Retrouvailles du bout du monde

FlashBack

Tout commence en ce 29 octobre 2009. Des mois et des mois qu'on n'attend ce jour, qu'on y pense et quand il arrive, excitation, stress, peur de tout, peur de rien, incompréhension et inefficacité se mêlent à notre joie. Phase de sur-sensibilité, et de tout-plein d'émotions. Ce 29 octobre de cette année là, mes soeurs sont arrivées au petit matin, m'ont appelé et m'ont crié d'émotions "Clémence, on est en bas!".
Je prends mes clefs, je me précipite vers la porte -je ne descends pas: je DEVALE les escaliers qui me séparent d'elles- et arrive enfin pour leur ouvrir cette porte vitrée pour les serrer fort fort dans mes bras. Aussi fort que je le pouvais.Sensations, palpitations.
Toucher son nez flexible, ses cheveux bouclées, leur caresser les joues, lui faire des chatouilles, remuer mes doigts. Et, pleurer de joie.
On ne comprend pas très bien, et on se regarde en souriant, heureuses, mais les questions "mais que fait-on là, toutes les trois, à B.As?" subsistent. Et la scène en est drôle, absurde, incompréhensive.
Gentiment (ben oui, je les aime mes soeurs!), j'avais acheté quelques pâtisseries histoire qu'elles soient bien contentes d'arriver et nous sommes parties les déguster sur ma terrasse vertigineuse, démunie de barrière ("tu crois que c'est solide cette échelle Clémence?") ^^
On passe la journée à se balader dans les rues de la ville, leur faire découvrir des endroits fascinants: Plaza de Mayo (Ah cette Mayo alors!) , le fameux cimetière de Recoleta où le frère de Robert Hu est présent (Lol), Palermo, le café Tortoni, la Casa Rosada, les grandes avenues etc. La fin de journée? On termine par le BIFE de Chorizo. Très apprécié.
Puis, le lendemain, le ferry direction l'Uruguay où l'on y partait pour 4 jours, chaque jour une différente. 4 jours d'évasion pour revenir un lundi soir et repartir le mardi soir (après que j'ai passé mon partiel dans des conditions... comment dire... impropres à tout examen!)

[-> Photos+ le reste du voyage viendront petit à petit ]

Notre périple aura donc commencé plutôt bien. Vous en convenez?